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O Linea

by O Linea

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1.
Je suis l’empêcheur de continuer, de rouler à perpétuité. Je suis carré dans le cercle, je suis poussière dans la brèche. Et j’apparais comme une autre rame, une autre pièce dans l’engrenage. Je suis caché dans le jeu mais j’en sors quand je le veux. Un peu moins d’ordre, un peu de feu. Puisqu’on ne cesse de tourner même si on voulait s’éclipser. Casseur de codes, cancer de dieux Puisqu’on ne cesse de tourner. Puisque mes pieds restent accrochés. Je suis l’empêcheur de dérailler, le gardien et l’œil, le portier, le seuil. Je suis ancré dans la plèbe Même si je veux tout faire basculer, je reste entier. Et je disparais quand on me nomme, je ne suis personne, je ne suis personne. Infiltré et sans papier, mon code-barres est tatoué pour que je me souvienne.
2.
Le nombre 03:34
Aujourd'hui, j'ai marché sur un homme qui meurt. On était seuls, moi j'étais seul parmi nos écrans pleins d'amis. Aujourd’hui, dans l'ignorance, le plein d'ennui, j'étais sans voix, paralysé et on le retrouva sans vie. Plus on est nombreux, plus on nie, plus on se fie. Plus on se plaît dans l'amnésie. Seuls, comme aveuglés par le cortège sans voir le piège. Isolés quand le nombre baisse. Sous hypnose, conditionné sans empathie. J'étais camouflé par les autres, j'étais disparu, à l'abri. Si c'était moi, pris dans l'abondance des secours. À regarder des yeux de verre, et à crier, et à me taire. Seul, un nombre entier. Seul, un nombre à diviser.
3.
Dis-moi comment tu penses, dis-moi combien tu piges. Disciple inné gouverné par la mafia. Merci la charité, à genoux comme un pauvre. Disciple inné gouverné par la mafia Pures politesses, pardonnez-moi pour vos bassesses. Trop compliqué, il faut abdiquer en se vendant l’idée que l’arbitraire est inévitable, visa le bon, tua le mal. Je suis le pion, tu es de marbre comme la fatalité. Futilité, tombe. Dis-moi comment tu chantes, à quelle pression tu plies. Disciple inné gouverné par la mafia. Tu t’es crevé les yeux pour te voir à l’abri. Disciple inné gouverné par la mafia.
4.
Son altesse 03:46
Devant son altesse je me suis banni et j’ai coupé court. J’ai lâché du lest et je m’affranchis, je me blanchis, sauf. Le mouvement céleste qui te régit t’aura détruit tôt. Tu prieras les Saints en cherchant les signes, à faire ton deuil en incompris. T'as rien compris. Toi, le sage, tu parles encore. Sans lire que ton auditoire a abdiqué. Petit prince pris dans ton monde. Grandiose devant ton reflet magnifié. Déchu dans les règles, tu te ressaisis, je m'assoupis. Longue vie à perdre le phare dans le déni, à s'en ficher. Sans humilité dans la face de tes amis, de tes ennemis. Comédie, moi je l'ai vue, un peu déçu, et je ne vois plus rien d'autre. Toi, le sage, tu parles encore. Seul dans l'espace à lancer des fleurs fanées. Petit prince pris dans ton monde. Grandiose devant ton reflet magnifié.
5.
Mon trauma 03:05
Oh le feu, me laisser envahir encore. Dans le creux, le reste à obscurcir encore. Tu me tiens, tu souris, je me souviens. L'incendie, et tout remettre à demain. Ton esprit, mon amnésie. Mon coma, ton hérésie devant ma mélancolie. Je t'en prie, ton empathie. Mon trauma, oh reste encore que j'oublie un peu plus fort. Oh le temps, disposé pour la haine, encore. Chaud le sang, préparé pour l'arène, encore. Tu m'enrayes, je reviens désamorcé. Tu m'appelles, et puis je suis raccroché.
6.
La somme 04:58
Démontez-moi comme je suis, à l'inverse autant qu'on peut de ce qu'on fuit. À croire qu'on s'est accompli, à croire qu'on s'est accompli. Tu souris, comblé de déni, le temps passe à chronométrer le plaisir avec la peur de vieillir, la peur de ne plus sentir. À fuir comme un homme, à fuir en payant la somme. Pour laisser respirer, pour rester dans l'ombre. À reculer l'heure, à s'enfuir comme un voleur. Pour se faire oublier, pour fuir le mensonge. Désamorcer pour garder ça déconstruit, les détracteurs à faire taire. À vouloir entendre à rire, saturé de laisser-faire. Un peu plus blasé chaque jour, un peu plus résigné à voir les vautours. Condamné à déguerpir, pour te mettre hors d'état de nuire.
7.
Règne 03:19
C'est lourd, je l'ai vu à la télé. Ça existe, c'est confirmé. Si j'avais su, j'aurais su. Et maintenant je ne tiens plus. Règne, règne sur mes pensées. Oh règne, je sais, je veux tout voir, je veux toucher. Règne, jure moi ce que j'ai. Oh règne, dit moi de m'indigner, je veux crier. Un monstre, ou quelque chose à détester. Oh donne-nous un ennemi qu'on puisse s'aimer. Invente-moi des victoires, il faut célébrer. Des belles histoires qui gardent l'envie.
8.
Allumé jusqu'à l'aube, sans compter, sans repos. Autant vouloir ne rien manquer et tu laisses ton sort t'épuiser. Rejoins les autres, reste des nôtres. Après la nuit, le jour à attaquer. Usé par les détours, usé de te cacher. Les souliers lourds, la gravité, le souffle court, comme asphyxié. Rejoins les autres, reste des nôtres. Quand t'as plus rien à crier. Et le silence qui tombe. Comme si t'avais abdiqué. Enfin à bout de son. Et puis le calme, qui t'assourdit, tu rends les armes, tu t'assoupis. Un bref instant lucide à regretter, un court-circuit de force pour te rappeler de sortir dehors, de mettre un autre pied devant et tu rejoins les autres, reste des nôtres.
9.
Chien 03:26
Chien de combat dompté à coups de débat. La main sur le code que tu ne sais pas lire, la main sur ton cœur en éclats. Chien de traîneau, impossible de sortir du lot. Impossible de dire si tu traînes ou tu suis, de dire si tu aides ou tu nuis. Oh les hommes sont bien dressés, trop bien dressés. Lancé dans la meute avec les autres. À voir s'inventer le désordre, y trouver ton os et ton nom. Lancé dans la meute avec les autres. Te mettre à genoux sur le sol à quêter une explication. Chien pour aveugle qui conduit son hôte sur le seuil. Qui garde du lest mais qui sait qui tu fuis. Qui guide par la peur que tu t'approches un peu plus de lui comme un chien de faïence, un fantôme dépourvu de sens. Fabriqué de faux comme on forme une idole qui finit par tomber dans l'oubli.
10.
Noyé dans l'aspiration, les oreilles saturées, les troubles de vision. Siphonné comme un navire attiré vers le fond. Lessivé par le message, commandité par le bien, par le mal. Piqué dans tes positions, les pieds dans l'engrenage. Et tu te perds encore, à nier tes pairs encore. Laissons-les nous briser, nous diviser pour régner. Et mettons nos masques à l'entrée. Laissons-les nous briser, nous diviser pour régner. Et laissons nos masques se parler. Rassuré comme du bétail, réconforté qu'on te donne une médaille. Aussi déterminé qu'un adversaire à ta taille. Prêt à chercher un coupable, n'importe qui. Donnez-moi un visage. Cacher tes miroirs question d'éviter de te voir.
11.
Viser bas 03:12
C'est toujours payant de couper court. Toujours plus payant de parler pour les sourds. Même si tu penses que tout va s'élever, que le bon sens n’a pas le choix d'aller dans le bon sens comme si tu venais au monde le cul bénit bien enveloppé dans le mensonge. C'est toujours la masse d'idiots qui penche, qui pèse toujours plus lourd dans la balance. À chercher l'entente, la majorité, à laisser la masse nous rappeler que c'est nos instincts qui parlent. À chercher l'entente, la majorité, à chercher à plaire au monde on finit par faire couler l'épave. C'est toujours mieux de viser trop bas. Toujours mieux de juste éviter le débat. Parce que de toute façon le temps qui compte. Parce que tu vois bien que la file est longue. Un à la fois c'est comme un tirage au sort. Piger dans l'tas le temps d'arriver au point mort. La vocation et la vertu s'acharnent mais c'est toujours la facilité qui gagne.
12.
Tromperie 03:22
Tu prêches au nom de ce passé retrouvé. À jouer encore, à ralentir le temps pour s'épargner. Tu nourris les brebis de nostalgie, le poing au ciel comme si tu croyais aux esprits. Tu rêves de soumettre par la peur les yeux conquis. Seul dans tes prétentions à expliquer la pluie, à nier l'évolution, à avoir peur la nuit. Les beaux discours pour lessiver les restants de consciences qui ne demandent qu'à basculer. Emportés par haine en réconfort, un semblant de vraie vie jouée dans un faux décor.
13.
Comme un beau portrait accroché sur le mur d'un autre couloir gris. Comme on s'effaçait, le décor s'empressait de combler le vide. Comme si j'espionnais, un peu résigné à être inaperçu. Et je me rappelais, et je me noyais encore dans la peinture. J'ai passé à l'est dans tes vœux, j'ai pris la poussière à tes yeux. À rester figé dans le sable, paralysé, comme le plâtre. Moi, l'épouvantail animé au besoin, comme un autre pantin. À user le plancher, à suivre le sentier comme on fait sa ronde. Je suis acclimaté et je n’attends plus la cloche pour saliver. À dormir en marchant, le son de ton réveil qui tonne comme un printemps. Comme un beau portrait, qu'on ne voit plus à force de passer trop près. Comme on s'effaçait, comme on se diluait devant les reflets. Comme si j'espionnais, moi l’épouvantail usé par le vent. Et je me rappelais l'odeur de ton réveil qui annonce le printemps.

about

Paroles : Julien Vézina
Musique : OLinea

Réalisation : O Linea et Jérôme Boisvert
Prise de son et mixage : Jérôme Boisvert
Mastering : Ryan Morey
Photographie : Olivier Lamalice
Graphisme : Marie-Pier Bouchard

www.olinea.ca
facebook.com/0linea
twitter.com/O_Linea
instagram.com/o_linea
olinea.bandcamp.com

Enregistré à Drummondville en mai 2016

credits

released September 26, 2016

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all rights reserved

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about

O Linea Saint Jean Sur Richelieu, Québec

Véritable perle musicale, O Linea c’est le groupe aimé de tous les autres groupes. En 2020 O Linea surprend avec Tripolaire, un mini-album ceinture noir dans l'art de faire ce que les autres voudraient être capable de faire.

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